Vase cristal Lalique
couleur transparent et vert menthe.
Edition limitée à 99 exemplaires.
Dimensions :
H: 29,5 cm
L : 36 cm
l: 17,1 cm
7,5 kg
Artiste révolutionnaire, admiré ou taxé d’excentrique, René Lalique suscite un engouement extraordinaire, des cours d’Europe aux milieux artistiques ou industriels à travers le monde. Ce génie prolifique, surnommé "le Rodin des transparences” selon le mot de Maurice Rostand, a su insuffler une telle puissance poétique à sa Maison que 150 ans plus tard, le charme n’est pas rompu et son art est devenu intemporel, synonyme de beauté pure.
Le 6 avril 1860, René Lalique nait à Aÿ en Champagne (Marne), pays de sa mère. Mais c’est à Paris qu’il passera sa jeunesse. Dès son enfance, il montre de grandes dispositions pour le dessin et un amour profond de la nature.
Il entre comme apprenti chez le fabricant-bijoutier Louis Aucoc, à Paris. Tout en apprenant les techniques de la bijouterie-joaillerie, il continue de dessiner et suit les cours de l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris. Il séjourne en Angleterre à la "School of Art” de Sydenham. A son retour, il s’initie à la sculpture auprès du statuaire Lequien. Devenu "dessinateur en chambre”, il propose à des bijoutiers ayant pignon sur rue, comme Cartier, Boucheron ou Jacta, des dessins de bijoux d’un style totalement nouveau. En 1886, il reprend l’atelier de Jules Destape, Place Gaillon à Paris où il peut enfin fabriquer ses propres créations. Ses œuvres présentées dans les vitrines des grands bijoutiers parisiens rencontrent tout de suite un vif succès auprès du public.
Lalique réalise ses premiers bijoux en or ciselé à décors inspirés de l’Antiquité et du Japonisme.
Il ouvre un nouvel atelier au 20, rue Thérèse dans le quartier de l’Opéra. Ses premières expériences et réalisations dans le domaine du verre datent de cette époque. Il présente ses œuvres dans divers salons et expositions. Son talent lui vaut récompenses officielles et célébrité. En 1897, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur. Il rencontre Sarah Bernhardt, réalise les bijoux pour « Gismonda » de Victorien Sardou, créé le 31 octobre au théâtre de la Renaissance.
L’Exposition Universelle est l’apothéose de sa carrière de bijoutier. Il épouse Augustine Ledru et fait construire son hôtel particulier 40 Cours la Reine à Paris (aujourd’hui 40, Cours Albert 1er). Ce bâtiment sera à la fois atelier, habitation et hall d’exposition. En 1905, il ouvre une boutique Place Vendôme et y expose non seulement des bijoux, mais aussi des objets en verre réalisés dans un petit atelier installé dans sa propriété de Clairefontaine près de Rambouillet. A cette époque, il rencontre François Coty et commence à créer pour lui des flacons de parfum.
En 1909, Lalique loue une verrerie à Combs-la-Ville. Première exposition Place Vendôme consacrée exclusivement au verre. A partir de cette époque, René Lalique va abandonner l’Art du bijou. Lalique se rend en Lorraine et en Alsace, à la recherche d’un lieu mieux approprié à la production d’objets de verre et surtout d’ouvriers qualifiés. En 1921, son installation à Wingen-sur-Moder lui a été proposée et facilitée par le Président de la République, Alexandre Millerand, amateur de ses verreries. Le succès remporté par son œuvre de verrier l’oblige à ouvrir une autre usine à Wingen-sur-Moder en Alsace. Exposition des Arts Décoratifs à Paris. C’est le triomphe de l’Art Déco et pour René Lalique l’apogée de sa production en verre. Il présente une œuvre très diversifiée : flacons, statuettes, motifs décoratifs, vases, coupes, objets pour la table, luminaires et pièces d’architecture. Les lignes sont épurées, parfois géométriques, mais toujours adoucies de sculptures de végétaux, d’animaux ou de femmes de conception très naturaliste.
Dans le travail de la matière son style s’exprime essentiellement par ce qui deviendra le célèbre contraste verre transparent – verre satiné. Il y ajoute parfois une patine, un émail ou une coloration dans la masse. Cette même année, il est promu au rang de Commandeur de la Légion d’Honneur. Il participe à de grands travaux de décoration et d’architecture (le Côte d’Azur Pullman Express, le Paquebot "Normandie”, l’église St Matthew à Jersey) ainsi qu’aux grandes expositions qui ont lieu à Paris : la "Coloniale” en 1931, la "Rétrospective” au Pavillon de Marsan du Musée des Arts Décoratifs en 1933, l’Exposition Universelle de Paris en 1937.
Il quitte la Place Vendôme et s’installe en 1935 dans une nouvelle boutique au 11 rue Royale à Paris. Pendant la seconde guerre mondiale, l’usine d’Alsace est mise sous séquestre par l’armée allemande. René Lalique meurt le 1er mai 1945 à Paris, sans avoir eu le bonheur de voir son usine ré-ouvrir et produire à nouveau.